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Pascale témoigne

À la ferme du Val Fleuri, j’élève mes poules depuis toujours dans un système extensif. Je préviens ainsi d’éventuels problèmes sanitaires et anticipe les besoins de mes animaux. En 20 ans, je n’ai jamais utilisé d’antibiotiques ! La prévention est mon maitre-mot. Elle se trouve au cœur de la démarche de notre réseau d’éleveurs.

Travailler en système extensif avec un effectif réduit répond au cahier des charges de la marque Notre Basse-Cour®.

Grâce à cette taille d’élevage modeste, je peux surveiller individuellement mes poules et être avec elles tous les jours. Au sein du réseau, nous apprenons à connaitre leurs codes de communication et nous sommes capables d’en comprendre une bonne partie. Nos poules nous envoient de nombreux signaux à travers leurs comportements. Nous savons si elles ont faim ou soif, si elles sont inquiètes ou sereines, si un chien, un rapace ou une personne étrangère rôdent dans le secteur. Nous les surprenons même parfois en pleine discussion !

Comme nous nous trouvons en contact direct avec nos animaux au moins 3 heures par jour lors de la récolte, nous pouvons facilement repérer une situation inhabituelle et intervenir rapidement. C’est vraiment là notre travail d’éleveur !

Le ramassage des œufs se fait à la main, tous les jours, dans les pondoirs garnis de foin. Ainsi, nous assistons à la ponte, et nos poules ne nous craignent pas. Nous pouvons les toucher en cas de besoin.

Nos élevages pas comme les autres accordent une grande importance au bien-être animal. Nos 1 600 poules sont réparties dans différents parcs, chacun disposant de plusieurs petits chalets poulaillers. Elles se retrouvent ainsi en petit comité ! Cela favorise leurs relations et c’est mieux pour leur moral ! C’est également plus simple à surveiller. Rien à voir avec un  bâtiment de pondeuses où vivent ensemble 3 000 à 6 000 poules !

En plus de cette taille d’élevage limitée, nos animaux ont de l’espace. Beaucoup d’espace puisque chacun d’entre eux profite d’au moins 8 m² de prairie toujours en herbe, contre 2,5 m2 habituellement ! 8 m², cela correspond à la surface d’une chambre. Sauf cas exceptionnel (grippe aviaire), ils sortent tous les jours et ont accès à la prairie dès 9 heures 30.

Nos poules caquettent librement au grand air. Nous sommes loin des concentrations d’animaux que l’on retrouve dans les bâtiments d’élevage habituels. Nous faisons très attention à la ventilation des logements. C’est primordial pour que ces dames restent en pleine forme !

Mes poules pâturent et consomment de l’herbe, des insectes et des vers de terre. C’est un apport important qui favorise leur santé… et la qualité des œufs !

Les besoins fondamentaux de nos animaux sont : l’air, l’eau, la nourriture, mais aussi la liberté de comportement ! Chez Notre Basse-CourⓇ, nous mettons tout en œuvre pour qu’ils soient respectés.

« Pst ! J’ai aussi un petit secret : nos poules sont dopées… dopées à l’herbe et à la coquille d’huitre ! »

Voilà ! Ce sont tous ces principes simples, basiques, qui m’ont permis de conduire jusqu’à maintenant mon élevage sans utiliser d’antibiotiques ! Je compte bien continuer comme ça encore longtemps, et le reste du réseau aussi. Le travail préventif plutôt que curatif, c’est notre clé.