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Le lundi 31 mai 2021, une dizaine de militants de Greenpeace bloquent le terminal céréalier de Montoir-de-Bretagne.

Cette action coup de poing s’inscrit dans une campagne de sensibilisation à la déforestation importée. L’ONG dénonce l’inaction du gouvernement. Elle réclame un contrôle accru de la provenance du soja issu des filières étrangères.

Un enjeu écologique majeur

Dans un rapport de 2019, Greenpeace pointe la dépendance française au soja importé. Sur les 3,5 à 4,2 millions de tonnes consommés en 2017, 61 % proviennent du Brésil. Or, les conditions de production y menacent clairement les écosystèmes : déforestation massive, exploitation de zones humides, destruction de biotopes rares, etc.

Une extinction invisible

Depuis 2006, un moratoire interdit le déboisement de la forêt amazonienne.

Les agriculteurs locaux se tournent donc vers le Cerrado. Ils grignotent cette savane tropicale, méconnue du grand public. Face aux cultures intensives, ce biome unique risque de disparaitre. Les plantations d’oléagineux mettent en danger plus de 10 000 espèces végétales et animales.

Une accélération progressive

Chaque année, l’espace alloué au soja augmente. En 2020, 38,5 millions d’hectares de terre agricole sont défrichés.

L’arrivée des techniques modernes, des OGM et des produits chimiques maximise la productivité du secteur. La population brésilienne la paie au prix fort : pollution des eaux, environnement dégradé, maladies infantiles, mauvaise santé des travailleurs, etc.

Des élevages dépendants du soja

Qu’elles soient biologiques ou traditionnelles, toutes les filières d’élevage consomment du soja. En France, 90 % des importations servent à nourrir les animaux. L’aviculture est particulièrement concernée.
En cause : des stratégies commerciales basées sur des commandes de gros volumes. Pour les entreprises monolithiques qui les contrôlent, le soja apparait comme une nécessité économique. Son apport en protéines réduit les besoins caloriques des poules et accélère leur croissance.

Changer son mode de production est très impactant pour l’éleveur, et les grandes entreprises ne s’investissent pas dans ce combat.
Certaines multiplient les promesses, mais les effets se font attendre. Pour verdir leur image, des groupes comme LDC s’engagent à atteindre un objectif 0 déforestation. Ils ne transforment pas leurs habitudes pour autant !

L’engagement de Notre Basse-Cour®

Dans le réseau Notre Basse-Cour®, nous, éleveurs, nous nous engageons pleinement pour la biodiversité !

Nous n’importons ni soja ni huile de palme. Nous nourrissons nos poules de céréales sans OGM produites dans la région. Pour leur bien-être, elles pâturent dans des prairies riches, entourées de haies bocagères.

Cet engagement silencieux, nous le portons depuis plus de 9 ans ! Sans artifice ni effet d’annonce, nous réduisons au minimum notre impact sur la nature. Nos efforts ont permis d’éviter la déforestation de plus de 1200 hectares.

Chaque jour, les éleveurs qui nous rejoignent démontrent la force de leur engagement pour notre planète. Consultez notre annuaire d’éleveurs.

Plus de 600 commerçants et 25 000 consommateurs nous soutiennent !

Nos poules vivent heureuses, et c’est grâce à vous !

Merci à tous !